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Un guide floristique pour la gestion des prairies

La chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme a développé un guide floristique des espèces présentes à certaines sommes de températures, corrélées à des actions de gestion de l'herbe.

Mise à l’herbe, apports de fertilisation, ensilage… La floraison de certaines espèces peut servir de repère pour anticiper la conduite des prairies permanentes.

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« Nous avons voulu mettre en place un guide floristique synthétique, facile d’accès, basé sur des espèces qui se reconnaissent facilement », présente Géraldine Dupic, conseillère fourrages à la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme. L’objectif, mieux gérer les prairies permanentes « au moment le plus opportun ». Avec son équipe, elle a collecté des données visuelles de terrain pendant plus d’une dizaine d’années pour faire coïncider l’apparition de certaines fleurs avec des pratiques de gestion de l’herbe.

« Nous avions besoin de repères valables dans le temps, souligne-t-elle. Nous avons utilisé les sommes de températures pour s’affranchir de l’effet des différents contextes climatiques chaque année, ainsi que de l’altitude ». Géraldine Dupic recommande cependant de se fier à une station météorologique à une altitude équivalente à chaque parcelle.

Repères de fauche et de pâturage

Les repères habituels de gestion de l’herbe ont été corrélés à ces données. Pâture ou fauche, les moments clés sont abordés. Repère de mise à l’herbe, fin de déprimage, apports de fertilisation, ensilage, foins… « Nous avons essayé de retranscrire des plantes présentes dans de nombreuses parcelles ou aux alentours, explique la conseillère fourrages. Elles ont une période de floraison restreinte en sommes de températures afin d’être un repère assez fiable ».

L’idée reste d’anticiper les prochaines étapes. Les plantes n’indiquent pas forcément le moment de l’action, mais l’étape précédente, d’anticipation.

Pissenlit en fleur ou en graine

Par exemple, la jonquille illustre le début de la végétation. « Cela indique une mise à l’herbe très proche. Lorsque l’éleveur l’observe, il doit avoir préparé ses parcs de pâturage, et savoir où il va mettre ses animaux en premier ». La Forsythia en fleur marque les 200 degrés, juste avant la mise à l’herbe. Même chanson quelques degrés plus tard, autour de 400, lors de la floraison des pissenlits.

« La fin du pâturage est autour de 500 degrés, indique Geraldine Dupic. L’éleveur peut alors bientôt finir son déprimage ou anticiper le tour de pâturage ». Le pissenlit est doublement utilisé. Lorsqu’il est en graines, il sert de repère pour les 600 degrés, lorsque la fauche approche.

Ce guide, disponible gratuitement depuis le printemps 2025, est appliqué aux prairies du Puy-de-Dôme (lire l’encadré). « En prairies naturelles, nous observons ici autour de 35 espèces florales, et jusqu’à 70 en zone d’altitude », précise la conseillère de la chambre d’agriculture.

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